Archives mensuelles : juillet 2012

Eduquer VS Dresser

Puisque chaque couple est unique, même dans une relation Reine/chevalier rien n’est inné et tout s’acquiert, la question à se poser est de savoir si une Reine éduque son chevalier ou si Elle le dresse.

Regardons la définition d’un dictionnaire (Reverso dans le cas présent)

Eduquer

  • former, développer les aptitudes de quelqu’un
  • apprendre les usages à quelqu’un
  • développer un sens, une faculté (éduquer son oreille)

Dresser

  • mettre droit, mettre vertical un objet
  • ériger, construire
  • dompter, soumettre un animal, un enfant
  • (menuiserie) égaliser, aplanir d’une pièce de bois ou de métal
  • disposer, par exemple la vaisselle sur une table
  • établir, rédiger
  • braquer une personne contre une autre
  • mettre droit, mettre vertical une partie du corps

Si on ne peut le considérer comme un animal, un chevalier se place sous l’autorité de sa Reine comme un enfant le fait sous l’autorité d’un adulte en soumettant à ses volontés. Le terme de "dresser" semble donc dans ce cas approprié.

Par ailleurs, l’éducation conduit à apprendre des usages généraux et chaque Reine est unique. Elle est donc amenée à déterminer des règles qui lui sont propres.

Ces règles, comportementales pour l’essentiel, sont donc uniques et doivent être suivies à la lettre sur un simple signe (comme un animal le fait face à sa dompteuse ou un chien face à sa Maitresse), regard ou mot, voire une situation particulière pour laquelle il aura été conditionné à répondre, comme par exemple :

  • embrasser ses pieds à son retour à la maison, la déchausser avec les honneurs qui lui sont dus,
  • lécher son intimité à son réveil ou à chaque fois qu’Elle la lui présentera,
  • lui servir de lingette après ses pipis,
  • etc…

Il devra parfois aussi accepter :

  • d’être chaste,
  • d’être cocu,
  • d’être contrôler sexuellement et de  n’avoir plus d’orgasmes autrement que par la branlette.

Ce conditionnement tient donc moins de l’éducation que d’une forme de reprogrammation totale – d’une sorte de lavage de cerveau doux (dans le sens ou il ne s’agit pas de manipulation, le chevalier acceptant son remodelage) – visant à s’adapter aux désirs de sa Reine. On peut donc là aussi parler de dressage et ce d’autant plus que ses corolaires sont l’obéissance et la dévotion.

Enfin au delà de l’éducation (nécessaire) consistant à lui faire comprendre que les valeurs féminines sont supérieures au valeurs masculines et qu’une Femme a plus de besoins qu’un homme, une Reine attend de son chevalier qu’il accepte de perdre son égo de mâle, qu’il accepte les humiliations, de s’abaisser devant Elle, toutes choses qui nécessite à cette dernière d’imposer son autorité sans négociation possible.

Néanmoins le dressage n’est pas forcement coercitif et il peut être fondé sur la suggestion et la récompense plutôt que sur la punition (comme les animaux marins par exemple) même si cette dernière ne doit pas être exclue en dernier recours.

Il n’en est pas moins vrai que fesser son soumis – même s’il n’a pas fauté – est encore un excellent moyen pour une Maîtresse de le conditionner à accepter sa soumission.

S’ils se rejoignent par certains côtés, l’éducation et le dressage sont deux choses différentes. La première modèle l’esprit, le second le comportement.

Education et dressage sont donc complémentaires et une Femme dressera d’autant plus facilement un homme qu’Elle l’éduquera en parallèle à comprendre et accepter la supériorité des valeurs de la Féminité sur celles de la virilité.

Donc, pour ouvrir son esprit aux valeurs du Féminin une Reine doit éduquer son chevalier, pour casser son ego de mâle et lui faire servir Son Féminin, Elle doit le dresser.

Impératif VS conditionnel et indicatif

Passer du statut de Femme à celui de Reine n’est pas toujours aisé, notamment lorsqu’il s’agit de s’imposer verbalement face à son chevalier. Plutôt que de forcer sa nature au risque de perdre toute crédibilité, il est souvent plus facile de procéder en plusieurs étapes.

La première consiste à utiliser le conditionnel en faisant part de ses souhaits (auxquels un chevalier digne de ce nom ne pourra qu’accéder)

  • J’aimerais que tu te déshabilles
  • J’aimerais que tu te mettes à genoux devant moi
  • J’aimerais que tu embrasses mes pieds

Une fois qu’Elle aura constater que son chevalier est vraiment soumis et qu’il répond à ses souhaits, la Reine peut devenir plus directive.

  • Je veux que tu te déshabilles
  • Je veux que tu te mettes à genoux devant moi
  • Je veux que tu embrasses mes pieds

Enfin, totalement à l’aise vis à vis d’Elle même et consciente du pouvoir qu’Elle exerce sur son chevalier, Elle pourra devenir impérative.

  • Déshabille-toi
  • Mets-toi à genoux devant moi
  • Embrasse mes pieds

Qui va piano va sano et – là encore-  c’est à la Reine d’agir suivant son ressenti et pas en fonction des présumées attentes de son chevalier.

Emplacement

Lorsqu’une Reine fait porter à son chevalier une cage de chasteté, Elle peut souhaiter conserver la clef sur Elle pour la rendre visible auprès de tierces personnes.

Plusieurs possibilités s’offre alors et parmi celles-ci :

La porter autour du cou.

Même si c’est là qu’elle sera sans doute le plus visible, les non initiés n’y feront pas attention et les initiés à moins de la demander ne seront pas sûrs de sa signification qui pourrait être aussi un symbole du style la "clé de mon coeur".

La porter sur une chaîne de cheville.

C’est la façon la plus cruelle de la porter vis à vis de son chevalier puisque les initiés – au moins – sauront qu’il est non seulement cocu mais en plus contrôler sexuellement.

La porter sur une chaîne de taille

Beaucoup plus discrète puisqu’a priori non visible mais à la symbolique forte (et parfois double) :

  • Nichée contre son pubis elle indique clairement la supériorité du sexe Féminin (libre) sur le sexe masculin (contrôlé),
  • Si son chevalier est chaste, elle peut être aussi le symbole de la clé qui interdit l’accès à l’intimité de sa Reine.

Valse à 3 temps

Lorsqu’une Reine souhaite se déchausser en fin de journée, son chevalier doit être disponible pour l’aider dans une valse à 3 trois temps au cours de laquelle il devra :

  • embrasser ses bottes ou chaussures et les lui ôter,
  • embrasser ses bas et les lui ôter,
  • embrasser ses pieds et/ou les lécher si nécessaire,

Avant de tout ranger et de lui apporter et de lui passer  les mules ou chaussons qu’Elle aura choisis.

Culottes sales

Si la lingerie Féminine est conçue pour séduire les hommes, vous seriez étonnée Mesdames qui me lisez (surtout celles en recherche de chevalier ou celles qui sont simplement curieuses) de savoir combien un homme à tendance soumise (assumée ou inhibée) peut être attiré par une petite culotte qui a été portée.

Plus elle sera (raisonnablement *) tachée et porteuse des odeurs de l’intimité de sa Reine, quelle qu’elles soient (transpiration, excitation, trace d’urine, voire du sperme s’il est cocu) et plus son chevalier (en général) sera excité à l’idée de glisser son nez contre son fond.

Cela sera d’autant plus vrai s’il est chaste (donc interdit de pénétration) et que la frustration engendrée conduira à le rendre fétichiste des objets portés par sa Maîtresse comme objets transitionnels.

Or qui a t-il de plus proche de cette intimité – dont il ne pourra pas jouir comme tout amoureux souhaiterait le faire – que cet écrin qui la protège ?

Qui parmi les hommes (toutes tendances confondues) n’a pas petit garçon ou jeune adolescent, connu ses première émotions sexuelles en allant plonger le nez dans le panier de linge sale qui se trouvait chez un copain ou une copine ? Qui parmi ceux-ci ne s’est pas branlé lorsqu’il était encore puceau en sentant une petite culotte et en rêvant qu’il faisait l’amour à sa propriétaire ? Peu oserons vous l’avouer dans les yeux Mesdames mais ils sont très nombreux.

Si cette tendance (perversion ?) disparait chez la majorité des hommes dès leur dépucelage, le sexe de la Femme devenant plus un objet de plaisir qu’un objet de désir (en tout cas inassouvi), elle reste souvent bien présente chez un homme soumis.

Donc, plutôt que s’en offusquer, l’encourager dans cette voie permet à une Reine de le replonger dans ses émotions d’enfance et de renforcer le rapport adulte/enfant qu’il y a dans une relation Maîtresse/soumis.

Enfin, savoir que son chevalier loin d’être incommodé par ce qu’Elle considère être des petits tracas de sa Féminité, est au contraire fasciné par ces derniers, lui permettra de se sentir aimée de manière inconditionnelle comme toute Déesse devrait l’être.

*Portée 24 h (et pas une semaine, là aussi arrêtons de fantasmer et soyons raisonnable)